Le renvoi de la famille Zeka est fixé à demain, direction le Kosovo.

Soutenue par la Coordination asile du canton de Vaud, elle espère encore un réexamen de son dossier.

Arianda Zeka reste digne, malgré l'angoisse qui se lit dans ses yeux. Elle vient de recevoir un plan de vol. Samedi, déjà.

Soutenue par la Coordination asile, la jeune Kosovare et sa famille ne font pourtant pas partie des 1523 dossiers présentés par le canton ce printemps et dont 523 ont reçu une réponse négative de l'Office fédéral des réfugiés (sans compter les 175 dossiers écartés d'office par l'ODR). En effet, ceux-ci ont reçu une décision négative définitive à leur demande d'asile en juillet seulement. A la mi-août, soutenue par le Service d'aide juridique aux exilé-e-s (SAJE), à Lausanne, la famille transmet son dossier en vue de l'obtention d'un permis F dans le cadre de la circulaire Metzler. Mais les autorités cantonales décident de ne pas soumettre le dossier à Berne (lire encadré). Pour la famille et la Coordination asile, de gros doutes subsistent quant à la prise en compte de la totalité du dossier.

Réexamen possible?
Demain, Denise Graf, juriste à Amnesty International, devrait présenter ce cas à la Commission mixte de réexamen des dossiers des requérants d'asile. Reste que les autorités cantonales et l'organisation des droits de l'homme ne s'accordent pas sur le mandat. En effet, pour Amnesty, tous les cas présentés dans le cadre de la circulaire Metzler doivent faire l'objet d'un réexamen, alors que les autorités ne veulent entrer en matière que sur les 523 dossiers. Seuls ces derniers bénéficieraient dès lors d'un effet suspensif sur les plans de vol. «Il y a un problème d'interprétation du mandat. Et c'est visiblement un mauvais signal de recevoir déjà un plan de vol», mentionne Manon Schick, porte-parole d'Amnesty.

Du côté de la Coordination asile, une demande de réexamen a été envoyée à l'ODR sur la base d'un certificat médical basé sur la santé fragile de Gezim Zeka.

Une intégration réussie
ALINE ANDREY